Étude pour la restauration des bains pompéiens de Deauville


Nos missions :
Relevé et inventaire de l’ensemble des six bâtiments
Étude historique et architecturale
Relevé des pathologies et rédaction du bilan sanitaire
Définition des enjeux et orientation d’un projet de restauration
Chiffrage et phasage
Rédaction d’un cahier de gestion




La promenade sur les planches de Deauville est une activité́ emblématique chère à la Normandie, à l’image de la promenade des Anglais de Nice ou la croisette de Cannes.

Avant que la plage ne devienne ce lieu où se précipitera la France entière, (de toutes conditions et de toutes origines) , à partir de la fin de la Première Guerre mondiale et surtout depuis le front populaire, la plage comme le dit si bien Goncourt, est avant tout le prolongement du salon, où se réunissent surtout les relations qu’il est indispensable de cultiver pour accéder à un certain rang, ou au moins pour le tenir. La promenade sera a cette époque la principale distraction pratiquée et restera la plus prisée. Elle consiste à arpenter les planches et répond plus à l’envie de prolonger les liens sociaux que d’activer son corps. Cette promenade fait partie du cérémonial de la plage ; elle permet les rencontres et l’inscription en tant qu’habitué de la station, mais surtout répond à la notion qui veut que tout le monde scrute tout le monde, les vêtus regardant les dévêtus.




L’économie balnéaire est une manne formidable que toute citée côtière, qu’elle soit grande ou petite tente de main- tenir en se renouvelant sans cesse pour répondre aux nouvelles pratiques et attirer les villégiateurs. Face à̀ l’importante augmentation de la population et des villégiateurs à Deauville et à la vétusté des cabines installées par Georges Wybo (1880-1943) en 1912, la municipalité́ décide de lancer un concours pour un nouvel établissement de bains de mer en 1921. L’architecte parisien Charles Adda remporte le concours avec ses « bains pompéiens ». Leur construction accompagne ces nouvelles pratiques du bain de mer, en offrant un espace d’hydrothérapie et de mécanothérapie de luxe, comparable aux équipements des établissements thermaux et peuvent avoir valeur d’exemple de ce qui se faisait de mieux à l’époque dans le domaine du confort avant et après le bain de mer.

La construction de cabines de plage modernes et de différentes classes répond à une clientèle variée et avec des moyens financiers variables. Le choix d’une architecture moderne, en rupture avec l’architecture néo-régionaliste normande, faisant usage du béton et tournée sur l’hygiénisme répond à cette dynamique. Les trois premiers bâtiments sont complétés de trois autres bâtiments entre 1950 et 1985. La promenade longeant désormais les bains pompéiens devient la nouvelle vitrine de la station, autrefois frontière de la plage, elle forme le seuil de ces nouvelles cabines.



Notre mission a consisté à dresser le relevé, l’étude patrimoniale et le bilan sanitaire de cet ensemble de six bâtiments. L’objectif est d’accompagner le maitre d’ouvrage dans la définition d’une stratégie générale, lui permettant de mettre en place différents outils pour faciliter la restauration et l’entretien des lieux, mais aussi de le guider pour aider à la gestion et le management de ses équipes.